(Ripostes,Jean Adoul). Signé le 9 novembre 2023, le document ressort des améliorations portant sur les frais de mission, les grades et échelons, les primes de panier ou les heures supplémentaires. Les deux parties étaient représentées respectivement par Dominique Cornet, le Directeur général de la Socapalm, et Emmanuel Ngweha, Président de la Coordination syndicale, sous la tutelle d’Elisabeth Ewombe Kalla, la déléguée régionale du travail et de la sécurité sociale pour le Littoral.
Les négociations auront duré cinq semaines entre la Direction générale de la Socapalm (Société Camerounaise des palmeraies) et la Coordination des syndicats de cette entreprise, sous la tutelle du Ministère du travail et de la sécurité sociale (Mintss). Démarrés le 13 octobre 2023, les pourparlers visant à réviser le statut et les conditions de vie des employés, ont en effet débouché sur la signature d’un accord d’entreprise consensuel. Renouvelable tous les 5 ans, ce document social a été paraphé le 9 novembre 2023 par les parties.
« La Socapalm était la première entreprise à vouloir aller au plus vite à l’essentiel, tant en matière de convention collective, qu’en matière d’accord d’entreprise. Par souci d’équité de nos collègues des agro-industries, on a dû ralentir la cadence. (…). Je me réjoui de la qualité des échanges que de la volonté des parties à arriver à des consensus. Chacun a défendu ses intérêts… », a affirmé Dominique Cornet, le Directeur général de la Socapalm. La mouture de l’accord d’entreprise signé, entérine une hausse des frais de mission, la revalorisation des primes de panier, la clarification sur les heures supplémentaires dites exceptionnelles, la révision sur certains aspects du plancher des échelons G, la hausse des frais de communication des employés etc….
« Notons que nous avons surtout apporté des précisions sur l’évacuation sanitaire de nos employés. Nous avons amélioré certaines dispositions de l’accord d’entreprise en faveur de leur bien-être. Le document final apportera l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs sur le plan socialet financier », fait observer Jules Germain Kamta, Directeur des ressources humaines de la Socapalm.
Quant à Emmanuel Ngweha, Président de la Coordination syndicale, il marque sa satisfaction tout en souhaitant un approfondissement de ma démarche par l’employeur: « Nous pouvons dire que nous sommes satisfaits, mais il reste beaucoup à faire, car on n’est jamais trop satisfait. Nous avons certes avancé. Nous verrons ensuite ce qu’il faudra améliorer avec la partie employeur, qui faut-il le souligner, n’est pas fermée au dialogue », a-t-il affirmé.
Rappelons que la Socapalm a été privatisée en 2000, par la cession des 90 % des actions détenues par l’Etat au groupement Palcam, suite à un bail emphytéotique sur une superficie de 78.529 ha, d’une durée de 60 ans. En 2005, un avenant audit bail a été effectué ramenant la contenance superficielle des terres rurales de Socapalm à 58.063 ha. Avec une production annuelle d’environ 100.000 tonnes d’huile, la Socapalm exploite aujourd’hui, 7 plantations: Dibombari, Mbongo, Mbambou, Dizangue, Edéa, Kribi et Eséka.
Dotée d’un capital de 45,7 milliards de FCFA, la Socapalm a été créée par l’État du Cameroun en 1968, sur les cendres de la Sopacor (Société des Palmeraies du Cameroun Oriental), appartenant à la société coloniale Socfin, qui recueillait les palmiers naturels dans la zone de Dibombari. En 2009, la Socapalm fait son entrée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique (Bvmac). Au 31 décembre 2021, la Socapalm comptait 2.553 employés directs, dont 585 femmes. En 2022, l’entreprise a enregistré un résultat net après impôt de 3,1 milliards de FCFA. Soit 10,6 milliards de FCFA.