Télécommunications: le malaise social se poursuit à Yoomee S.A
Environ 7 ans après le lancement de ses activités, l’entreprise défraie la chronique: tensions avec les employés, cumul de dettes, valse des Directeurs généraux etc…Pourtant, l’ambitieux projet initié par l’homme d’affaires Jacques Ndjamba Mbeleck, était porteur d’espoirs en termes d’offres de services et emplois. Évocation.
Beaucoup d’espoirs avaient pourtant été portés sur cette entreprise à capitaux camerounais à son lancement, et son promoteur Jacques Ndjamba Mbeleck. Le Président Directeur général de Yoomee avait reçu les félicitations du Gouvernement, par l’entremise de Minette Libom Li Likeng, Ministre des postes et de télécommunications, qui avait personnellement présidé la cérémonie d’inauguration officielle du lancement des activités de Yoomee.
Seulement 7 ans après son lancement, l’entreprise peine à émerger. Durant ce septennat, quelques rares points de vente ont été ouverts à travers les villes de Douala et Yaoundé qui aujourd’hui sont devenus l’ombre d’elles-mêmes. Qu’est ce qui n’a véritablement pas marché pour qu’une entreprise porteuse d’espoirs vienne à stagner dans un environnement encore sous-exploité et riche en opportunités ?
Instabilité du directoire
Avec un regard externe, plusieurs faits ont donné matière a réflexion: d’abord le départ inattendu d’Emmanuel Forson, le tout premier Directeur général de Yoomee S.Aa, ensuite s’en suivra, celui de Jules César Lengue qui a assuré l’intérim au poste de Directeur général sans jamais être confirmé, et qui a claqué la porte, enfin, l’arrivée de l’entreprise Afronity Consulting, portée par Aimé Césaire Ngalle, qui au départ s’occupait du volet ressources humaines, et s’est vu confié l’administration de Yoomee S.A. Par ailleurs, l’actuel Directeur du marketing et de la communication de la Fecafoot, Benjamin Pondy, claque lui aussi la porte de Yoomee S.A, après 3 ans.
Au moment où l’opinion s’intéressait à cette instabilité au directoire de Yoomee S.A, Aimé Césaire Ngalle, fidèle des fidèles, du Pdg Jacques Ndjamba Mbeleck, s’est vu confier la direction de l’entreprise de téléphonie mobile. Pire encore, il ne disposait pas de plénitude de ses pouvoirs, car la véritable manager, était Christelle Mafokem, proche, du Président Directeur général et collaboratrice de Aimé Césaire Ngalle à Afronity Consulting, une entreprise de consulting qui avait la charge d’administrer l’entreprise Yoomee S.A.
Travailler pour Yoomee S.A, relève de l’incertitude sur son avenir professionnel: plan de carrière incertain, reversement hypothétique des retenues sociales, salaires bas et irréguliers etc….Installant un climat social instable. Plusieurs fois, les responsables de cette entreprise ont été convoqués à l’inspection du travail de Douala pour affaire y relatives. « J’ai appris qu’ils ont signé, en grandes pompes, un partenariat pour que les abonnés de Camwater paient désormais les factures via Yoomee money. Cet accord risque d’être très vite de virer en désaccords ou malentendus », a indiqué une ex-responsable de Yoomee S.A.
Créée en 2011, Yoomee S.A a été pionnière du haut débit sans fil au Cameroun, avant de se positionner dans la téléphonie mobile. C’est le 25 août 2017, l’opérateur internet devient opérateur de téléphonie mobile. L’opération aura nécessité plus de 10 milliards de FCFA d’investissements, pour plus de 2 000 emplois directs et indirects crées. Le nouvel opérateur majoritairement à capitaux ivoiro-suisse accueillait dans le cadre de cette opération, des actifs essentiellement camerounais. Avec pour objectif, d’investir dans un réseau Long Term Evolution (Lte). Yoo Mee ce sont des investissements de plusieurs milliards de FCFA dès son année de lancement en 2011. Plus de 200 emplois directs et 700 emplois indirects créés à fin 2017.
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