24 novembre 2024

Transports routiers: Signature de la Convention collective nationale de 2006

Sous l'égide de Grégoire Owona, le Ministre du travail et de la sécurité sociale, et en présence des représentants du Ministère des transports et de la Caisse nationale de prévoyance sociale, le patronat du transport terrestre et les syndicats des travailleurs de ce secteur ont paraphé les documents y relatifs ce 18 octobre 2021 à Yaoundé.
Camion de transport

Camion de transport

Sous l’égide de Grégoire Owona, le Ministre du travail et de la sécurité sociale, et en présence des représentants du Ministère des transports et de la Caisse nationale de prévoyance sociale, le patronat du transport terrestre et les syndicats des travailleurs de ce secteur ont paraphé les documents y relatifs ce 18 octobre 2021 à Yaoundé.

L’attente aura durée 15 ans. La convention collective nationale des transports routiers a finalement été signée. Cette avancée remarquable a été obtenue après un mouvement de grève des travailleurs du secteur des transports routiers (chauffeurs, mécaniciens, aide-chauffeurs, électricien-auto, agents de bureaux etc….) intervenu ce 13 octobre 2021.

Après une facilitation effectué par El Hadj Oumarou, le Coordonnateur général du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT), les protestataires ont levé leur mot d’ordre de grève qui portait notamment sur l’absence de contrats de travail au profit des travailleurs de ce secteur, l’inexistence de bulletin de paie, le défaut d’attestation délivré par la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) malgré la retenue observée, le non-respect du salaire de base, l’imposition des notes de débits aux conducteurs à la suite des pannes de véhicules, l’absence d’assurance individuelle et de prime de risques lors de la desserte des pays à risques, la difficulté d’expression et l’entrave à la liberté syndicale, la multiplicité des postes de contrôle, l’interdiction de circuler dans les villes à certaines heures, ou encore, la violation des termes de collaboration entre les transporteurs et la gendarmerie.

Par cette levée de mot d’ordre de grève, les leaders des 7 syndicats du secteur du transport terrestre à l’origine de ce bras de fer se sont par ailleurs engagés à rencontrer Grégoire Owona, le Ministre du travail et de la sécurité sociale Mintss), autour du patronat des transporteurs routiers et les organismes impartis à la convention collective, à l’instar de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

«….Pour les autres points contenus dans le préavis de grève, et relevant de la compétence des administrations, ils feront l’objet d’un examen minutieux au cours de le réunion convoquée par le Ministre du travail et de la sécurité sociale ce 14 octobre 2021 », indiquait clairement le communiqué final obtenu dans la nuit du 13 au 14 octobre 2021 par El Hadj Oumarou. 

Comme les représentants du patronat des entreprises du secteur du transport terrestre, le Sncrc d’Ahamadou Bassirou, l’Uncpc de Talla Sylvestre, le Sctrc d’Oumarou Sahabo, le Groupe Solidarité d’Abdoul Karimou, la Coordination générale Cgstc de Pierre Nyemeck, le Syncprotcam dirigé par Ibrahim Ahamadou, et le Syntraptcam présidé par Jean Louis Mevoungou ont apposé leur signature sur la convention collective objet de la tension, sous l’égide du Ministre du travail et de la sécurité sociale.

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Désormais, les employés des entreprises du secteur terrestre du Cameroun auront droit à des traitements salariaux décents, une couverture sociale, à des contrats de travail ou à des primes de risques. «Nous allons veiller à la stricte application de cette convention collective qui devrait d’ailleurs s’étendre à d’autres secteurs», a fait observer Grégoire Owona. A la grande satisfaction de toutes les parties signataires. 

L’entrée en vigueur de cette convention collective rétablit incontestablement l’accalmie dans ce secteur névralgique de l’économie camerounaise et sous-régionale. D’après de récents chiffres rendus publics par le Bgft, le Cameroun a véhiculé, de 2000 à 2018, vers les pays de la Cemac un total cumulé de 23.414.407 tonnes de marchandises et 948.814 mouvements de camions, dont 8.486.204 tonnes et 324.696 mouvements en direction de la Centrafrique. 9.438.674 tonnes pour 374.341 mouvements de véhicules vers le Tchad, Cameroun-Gabon (155.930 tonnes/20.599 mouvements), 5.235.131 tonnes et 222.941 mouvements à destination du Congo,  98.468 tonnes pour 6227 mouvements de camions vers la Guinée Équatoriale.

Dans le même ordre, on estime à 350 milliards de FCFA, le chiffre d’affaires annuel réalisé par les transporteurs par camions au Cameroun. Malheureusement, environ 50 % de ce chiffre d’affaires, soit près 150  milliards de FCFA, échappe aux professionnels du secteur régit par la loi du 21 juillet 2001. Des pertes causées par l’activité menée par les transporteurs pour compte propre, accusés par la plateforme des organisations syndicales de ce secteur, de concurrence déloyale.

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