23 novembre 2024

Climat des affaires: nouvelle séance de travail entre la Beac et le Syndustricam

(Ripostes,Jean Marie Dim Dim). Cette seconde session entre dans le cadre des consultations annuelles que la banque centrale organise auprès des organisations du secteur privé. Les responsables des deux institutions se sont retrouvées, le mercredi 18 septembre 2024, au siège de la-dite institution, plus ancien syndicat patronal du Cameroun.

Cette visite de travail des responsables de la Beac (Banque des États de l’Afrique centrale) au Syndustricam, fait suite aux échanges du 18 mars 2024, à l’initiative de Samuel Njanga Kondo Ngande, président du syndicat des industriels du Cameroun. En effet, la banque centrale avait déjà honoré de sa présence à une précédente rencontre, dont l’intérêt portait sur les difficultés rencontrées par les entreprises membres du Syndustricam, lors du transfert des devises

À cet effet, Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi, le directeur national de la Beac avait pris l’engagement que les échanges continueront aussi longtemps que besoin se fera sentir. Six mois (6) après cette dernière rencontre, Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi a effectué une visite de travail au siège du Syndustricam, en compagnie de ses plus proches collaborateurs, à l’instar de Armand Lengue, directeur régional Beac Littoral.

Cette rencontre a été une occasion pour le président Samuel Njanga Kondo d’echanger sur l’évolution de l’activité et les perspectives de l’économie d’une part, et de s’entretenir sur les difficultés que rencontrent les industriels dans leurs relations avec le système bancaire, d’autre part. Au regard de la pertinence de ces sujets et de l’importance de leurs relations avec la banque centrale, ce type de rencontre prend tout son sens.

Le président Kondo fait observer que les deux institutions ont une totale convergence de vue sur : « les objectifs et les motivations de la nouvelle réglementation de change dans la zone Cemac, la nécessité de preserver la stabilité de la monnaie, et garantir la capacité de commercer avec les partenaires étrangers à moyen et long terme », a relevé le Président du Syndustricam.

Et ce dernier d’appuyer sur d’autres objectifs: « la solidité de notre monnaie commune qui met les industriels à l’abri des turbulences inflationnistes, qui fragilisent leur économie voisine, notamment l’opportunité d’éviter certaines lourdeurs qui n’avaient pas lieu d’être dans la mise en œuvre de la réglementation de change », explique Samuel Njanga Kondo Ngande.

Le directeur national de la Beac avait réaffirmé la disponibilité de la banque centrale à poursuivre les échanges pour apporter des solutions concertées à certaines difficultés présentées par les industriels: « je me réjouis donc particulièrement aujourd’hui, à savoir qu’il a tenu parole, et a pris en compte de centaines de nos préoccupations. Il revient aujourd’hui pour qu’ensemble, nous fassions le point de ces avancées aujourd’hui », a ajouté le président du Syndustricam.

Soulignons que le principe de dialogue avec les autorités est de toujours disposer d’une fenêtre d’échanges d’idées franches, adossées sur des objectifs partagés et clairement affichés. C’est d’ailleurs le prisme sous lequel la banque centrale, sous l’impulsion de son directeur national, entend en faire une réalité.

C’est donc une équipe de la Beac, nourrie par un volontarisme évident, que la rencontre, au-delà des questions relatives aux transferts des fonds et devises, doivent se projeter plus loin et aborder sereinement les perspectives de l’économie, avec au centre, les préoccupations des industriels dans leur relation avec le système bancaire. Cette orientation trouve un écho favorable, d’autant plus que les industriels, bien que divers, sont interdépendants, et requièrent pour leur solution, que l’ensemble des leviers soit activé dans une démarche concertée.

La banque centrale est une institution de référence dont les décisions en termes de politique monétaire ont une importante incidence sur l’ensemble de l’écosystème économique et particulièrement sur les entreprises. « Il est donc nécessaire que la banque centrale soit régulièrement imprégnée des réalités de terrain, ainsi que de la conjoncture des industries », a définitivement conclu le président du Syndustricam.

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