20 septembre 2024

Accidents: Les chiffres qui impliquent les gros porteurs à Douala

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La Communauté urbaine de Douala et les acteurs du transport se concertent. Les deux parties se sont rencontrées le mercredi 20 avril 2022 à Douala, à l’effet d’asseoir une politique urbaine consensuelle et efficace de mobilité des engins gros porteurs.

Les chiffres rendus publics par le Groupement régional de la voie publique et de la circulation pour le Littoral sont en effet fort préoccupants. Pour l’année 2021, 5319 cas d’accidents ont impliqué les gros porteurs dans la ville de Douala (corridor marché des fleurs-pénétrante Est-Dibamba). 4121 desdits accidents ont causé des dommages matériels sur les usagers de la route. Le groupement relève 989 accidents corporels, 206 accidents mortels, et 1099 blessés.

Certains observateurs pointent du doigt les camionneurs comme étant les principaux responsables de ce fléau urbain que l’on observe dans la capitale économique et partout dans d’autres villes du Cameroun. En sa qualité de premier magistrat de la ville de Douala et garant de la sécurité des biens et des personnes de cette ville, le Dr. Roger Mbassa Ndine a convié les mis en cause, au sein d’un cadre de concertation, afin de dissiper tout malentendu. Mais également afin que les syndicats des transporteurs d’engins lourds puissent non pas se justifier, mais énumérer les difficultés rencontrées dans le cadre de leurs activités au quotidien dans la ville de Douala.

Responsabilité

Il a été ainsi question pour les deux parties de trouver un cadre de dialogue pour optimiser la circulation sur les corridors existants: «ce qui aiderait à résoudre l’épineux problème de désordre urbain organisé en partie dans la capitale économique par ces engins lourds, mais aussi de réduire le nombre des accidents de la circulation», a rappelé le Maire de la ville. Ladite rencontre a connu la présence du Préfet du Wouri, qui en qualité de représentant de l’État, a fait montre de pédagogie, pour la circonstance: «lorsque vous êtes derrière le volant de votre camion, dites-vous que vous êtes le seul conscient, et que les autres sont des fous. Soyons soucieux des autres au volant de nos voitures», a prodigué Benjamin Mboutou, dans son style particulier.

En revanche, les syndicalistes tiennent pour responsables les autorités administratives, même s’il faut reconnaître que les camions sont aussi à l’origine des accidents et désordre urbain: «nous sommes contents pour cette rencontre, mais je crois que les autorités administratives sont à 80 % responsables de tout ce qui se passe dans nos routes. Quand on regarde les marchés qui naissent spontanément dans nos carrefours réduisant au passage la chaussée, l’absence des auto-écoles pour gros porteurs, la délivrance des permis de conduire douteux, les mauvais état des routes etc.. », déplore Raymond Moungang, le Président du Sntrc (Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun), pour la Région du Littoral. Ce cadre de concertation est donc une invite, à plus de responsabilité de la part des conducteurs, ainsi que des usagers.

Recommandations

Au sortir des ateliers qui ont marqué cette rencontre, plusieurs résolutions ont été prises, notamment la création d’un parking pour camions et autres engins lourds, la tenue régulière de ce type de rencontre entre les transporteurs, les syndicalistes, les autorités administratives et la Mairie de la ville de Douala. Les propriétaires des camions doivent, par ailleurs, veiller à la formation de leurs chauffeurs. Autres recommandations, la création des auto-écoles pour les gros porteurs, l’aménagement des routes dédiées, la création des espaces de repos pour les chauffeurs des engins de poids lourds, et l’interdiction des stationnements irréguliers le long des axes.

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