24 novembre 2024

Groupe Cfao: des expatriés appelés à libérer les postes pour des locaux

En fin d’année 2022, le Ministre du travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona, l’a signifie à certains employés expatriés de Cami Motors, démembrement du groupe Cfao, géant français de l’automobile. Le membre du Gouvernement a opposé une fin de non recevoir à ces derniers qui sollicitaient le renouvellement de leur bail professionnel. Une conséquence évidente de la dernière vague de licenciement controversé de plusieurs employés Camerounais au sein de cette entreprise.

Le membre du gouvernement avait opposé une fin de non recevoir à la volonté des Sieurs Mansour Diop de nationalité Sénégalaise, Hyacinthe d’origine marocaine, et bien d’autres. Ces deniers l’avaient sollicité pour le renouvellement de leur bail professionnel. Ce que le ministre n’a pas du tout apprécié quand on sait qu’il avait autorisé, le licenciement de plus d’une quarantaine d’employés Camerounais dans cette même entreprise.

Si au sein de l’entreprise la position du Ministre Camerounais est salutaire et encouragée, il n’en demeure pas moins que les personnes ciblées trouvent en cela un acharnement instrumentalisé par certains Camerounais employés du concessionnaire Cami et ex-employés qui viseraient ses postes de responsabilités juteux et pleins d’avantages. Les personnes sus-citées totalisent chacune d’elle, au-moins 10 ans d’ancienneté comme employé de Cami. Ce, devant le regard impuissant des Camerounais qui pour la plupart voient leurs salaires et catégories inchangés depuis longtemps.

Cet état de chose a été décrié par Alphonse Ayissi Abena, célèbre activiste ex-employé commercial, à Cami, qui relevait déjà qu’un expatrié gagnait 10 à 20 fois plus qu’un Camerounais sans compter les avantages qui vont avec. De source bien introduite et crédible, au sein de cette entreprise, il ressort que Mansour Diop, Directeur technique et pièces à Cami coûte à cette entreprise la bagatelle de 75 millions de FCFA tous les 6 mois!

Ce qui représente la masse salariale de tout le personnel des services mécanique, express et carrosserie sur trois mois! Dans ces services, l’on retrouve uniquement des Camerounais, dévoués et rompus à leurs tâches professionnelles.Quant à Hyacinthe l’actuel Directeur d’Auto Fast, il va poursuivre son aventure en Côte d’Ivoire, sa prise en charge salariale par Cami Motors n’est pas loin de celle El hadj Mansour Diop.

Comment en est-on arrivé là ?

Une pilule difficile à avaler pour certains locaux qui estiment être mis en quarantaine, chosifiés et délaissés par les cadres de nationalité Camerounaise de cette entreprise, ainsi que par les autorités administratives en charge des questions de l’emploi. L’acte posé par le Ministre du travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona, est un acte républicain qui est dénué de toute xénophobie et de racisme. Précisons également que, les fonctions exercées au quotidien par ces expatriés, ne relèvent pas du surnaturel, car les Camerounais sont compétents et suffisamment bien formés pour assumer ces tâches.

Or, pendant longtemps des employés et ex- employés du groupe Cfao ont dénoncé cette marginalisation, cause de contrats temporaires en à point finir, allant de prestataires à prestataires, de mise à disposition à mise à disposition, sans aucune forme de procédure, ni de préavis. Aujourd’hui, le gouvernement Camerounais a, à travers le Ministère du travail et de la sécurité sociale, protège les emplois et les avantages qui peuvent aussi profiter aux nationaux.

Toutefois, il faut surtout noter que, dans ce refus de renouvellement des contrats de certains expatriés du groupe Cfao, le ministre Grégoire Owona, a rappelé à cette entreprise que ces expatriés disposent encore de trois mois pour libérer leurs différents postes au profit des Camerounais méritants. Le groupe Cfao n’étant que l’arbre qui cache cette forfaiture, révèle toutefois la marginalisation dont sont victimes les nationaux dans plusieurs multinationales.

Félix Beda

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