14 mai 2024

Bois: 575.318,180 m3 enregistrés par le Sigif ll

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En un an de fonctionnement, le logiciel de traçabilité créé par le gouvernement camerounais, en partenariat avec l’Union Européenne et la Coopération Allemande, a également permis la délivrance de 33.839 lettres de voiture, et un enregistrement de 617 structures.

C’est le 1er avril 2021 que le Sigif 2, le Système informatique de gestion de l’information forestière a été officiellement lancé. Un peu plus d’un an après sa mise en oeuvre, ce dispositif de suivi et traçabilité du bois, connaît une première évaluation par le Ministère des forêts et de la faune (Minfof), l’initiateur du projet en partenariat avec l’Union Européenne (UE). Logiciel de dématérialisation des procédures de gestion forestière, l’outil semble tenir les prévisions, voire au-delà. 

À mai 2022, le Sigif ll affiche 617 structures enregistrées dans le système, 1556 comptes utilisateurs créés par l’administration et les opérateurs, 180 demandes de certificats de matérialisation des limites soumises par les opérateurs dans le système et 123 approuvées par les délégations régionales, et 114 demandes de certificat de conformité des travaux d’inventaire soumises par les opérateurs et 106 approuvées par les délégations régionales. Ces résultats positifs, d’après les responsables du Minfof, ont été favorisés par l’acquisition de nouveaux équipements, l’augmentation de la capacité du réseau dédié par la Camtel (Cameroon Telecommunications). 

Dans le même ordre, le système a généré 100 plans annuels opérationnels et certificats annuels d’exploitation signés, et 67 en instance de signature, 33.839 lettres de voiture ont été délivrées aux operateurs, 575.318,180 m3 de bois ont été enregistrés dans le système. L’identification des produits en circulation à travers l’utilisation des codes-barres a par ailleurs suscité une massive adhésion des opérateurs. 

Pourtant, des réticences et dysfonctionnements persistent. Réticences et dysfonctionnements relatifs aux pratiques de corruption, transactions interpersonnelles, inconstance du réseau Camtel etc…Le Minfof se réjouit malgré, des avantages procurés par la mise en place du Sigif ll. On cite la rapidité du service, la sécurisation et amélioration des recettes, la clarté et la viabilité des documents, partage d’informations entre les acteurs, suivi étroit du processus de production et d’exportation du bois, maîtrise du phénomène de l’exploitation illégale du bois et de la production nationale, amélioration de la gouvernance forestière etc….

«Ce processus comme tout autre exige de la patience. Mais il est irréversible parce qu’il n’est que la déclinaison sectorielle de la dématérialisation des procédures au sein de l’administration camerounaise», s’est exprimé à ce sujet Jules Doret Ndongo, le Ministre des forêts et de la faune. On apprendra également que le Sigif ll sera perfectionné «avec le temps», par la levée de la plupart des doutes sur la fiabilité du système.

À titre de rappel, le Sigif Il est segmenté en deux aspects: il s’agit du système de traçabilité du bois et la légalité de l’activité forestière. Son enjeu repose sur la célérité du traitement des données, la facilité dans la prise des décisions, la conformité de la chaine d’approvisionnement et la maîtrise des check-points répandues à travers le pays, sur différents itinéraires. Le système génère un code-barre qui permet la circulation des grumes jusqu’à embarquement. 19 check- points forestiers ont été créés et équipés. Un moratoire de 30 jours avait été accordé aux exploitants forestiers pour leur permettre de s’arrimer au nouveau système. Le Sigif ll a été financé par l’Union Européenne et la Coopération Allemande (KFW et GTZ).

Félix Beda

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