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Ciment : Assommée par des pertes de 2 milliards de FCFA par mois, Cimencam veut augmenter ses prix

Les négociations entre le gouvernement camerounais et le cimentier historique se poursuivent. Pourtant l’entreprise n’écarte aucune hypothèse dans les semaines à venir.

S’achemine-t-on vers l’augmentation du prix du ciment au Cameroun ? Sans pouvoir apporter une réponse affirmative, la récente sortie des responsables de l’entreprise Cimenteries du Cameroun (Cimencam), ne rassure guère. Le communiqué du 24 septembre 2021 indique en effet que «des ajustements sur le prix du ciment ne sont toutefois pas à exclure dans le futur, tenant compte de la conjoncture économique internationale défavorable qui nous est imposée». D’après le même communiqué, le cimentier français subirait de plein fouet la conjoncture sanitaire actuelle, avec des effets induits importants sur le coût de production : «…. Cimencam est particulièrement touchée par une situation économique difficile liée à la hausse vertigineuse des coûts du clinker et autres matières premières qui entrent dans le processus de fabrication du ciment», explique ses dirigeants.

Plus précisément, l’entreprise pointe essentiellement une inflation du fret qui représente 1200 FCFA de hausse du prix de revient du sac de ciment. Le cimentier historique enregistre par conséquent des pertes mensuelles estimées à environ 2 milliards de FCFA. La question préoccupe sérieusement au sein du gouvernement camerounais. Une audience de crise a réuni le 14 septembre 2021, Magloire Mbarga Atangana, le Ministre du commerce, et une délégation de la Cimencam, conduite par Jacques Yves Mbelle Ndoe, le Président du conseil d’administration de Cimencam, accompagné de Benoît Galichet, le Directeur général de l’entreprise, et Noé Ikoue, son adjoint. En plus du Directeur général du Groupe LafargeHolcim Maroc Afrique, Xavier Saint Martin Gillet. «Des discussions sont en cours sont en cours avec les autorités camerounaises pour trouver des solutions palliatives qui prennent en compte toutes les parties prenantes, afin de garder viable le tissu industriel et permettre à Cimencam de poursuivre sereinement son programme de développement», explique les responsables de l’entreprise.

Quelles ont été les conclusions de la rencontre avec le Ministre du commerce ? Rien n’a pour l’instant filtré de ce département ministériel, garant de la stabilité des prix des produits de grande consommation, ainsi que des denrées à fort impact économique, dont le ciment. A Cimencam, on avoue être soucieux de mieux satisfaire les exigences des consommateurs, servir le marché du Cameroun et de la sous-région. Par conséquent, l’entreprise «maintient le prix recommandé de 4900 FCFA pour le Robust à Yaoundé, en attendant l’aboutissement des négociations entre le gouvernement camerounais et la filière ciment». Une décision conservatoire toutefois fragile au regard de la persistance de le crise sanitaire actuelle.

Béton

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