18 mai 2024

Coopération universitaire: Plus de 600 étudiants et chercheurs Camerounais ont bénéficié du programme Erasmus+, entre 2015 et 2021

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(Ripostes, Domo Auguste,Envoyé spécial à Dschang) Destiné à enrichir les vies et à ouvrir les esprits, le programme Erasmus+, mis en œuvre et financé par l’Union Européenne, permet une mobilité entre les étudiants des universités des pays du Nord et ceux du Sud, ainsi que le personnel universitaire de ces différentes universités.

Concrètement, il offre l’opportunité aux étudiants des universités Africaines, d’aller approfondir leur apprentissage dans les universités Européennes et aux étudiants des établissements d’enseignements supérieurs Européens de faire le chemin inverse. Il en est de même pour les chercheurs qui peuvent, grâce à ce programme, bénéficier des financements pour leurs recherches dans d’autres milieux universitaires.

Ce programme d’excellence est fondé sur 4 axes prioritaires considérés comme des domaines fondamentaux qui aident les citoyens à assumer leur développement personnel: notamment, l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport. Il se présente comme une matérialisation de la solidarité Européenne, et surtout comme une concrétisation de la volonté réelle de l’Union Européenne, de mettre en commun les acteurs de tout bord et d’origines diverses, dans le processus de prise de décisions et d’actions, visant à répondre efficacement aux défis du monde actuel.

Pour la période allant de 2015 à 2021, le programme Erasmus+ a permis à 654 Camerounais, étudiants et professionnels du monde universitaire, d’aller se former dans les universités relevant du territoire Européen, et à 384 étudiants et professionnels Européens, à venir se former au Cameroun.

Pour le cycle 2021-2027, l’Union Européenne envisage donner une nouvelle impulsion à ce programme, et cela passe par l’organisation de grandes actions de formation et de sensibilisation de la cible de ce programme orienté en partie vers les couches sociales défavorisées, les personnes vivant avec un handicap, les populations de l’Union Européenne qui vivent dans des zones éloignées et qui connaissent des difficultés socio-économiques.

Ainsi, une délégation de l’Union Européenne à l’Université de Dschang conduite par l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale, S.E. Jean-Marc Châtaigner, a participé ce 23 avril 2024, à un atelier d’information sur les opportunités offertes par les programmes Européens Erasmus+ et Horizon Europe. Cette session, deuxième du genre après celle de janvier 2024, tenue à l’université de Yaoundé II, a eu pour cadre la salle de spectacle de l’Université de Dschang.

Ce rendez-vous riche en informations, s’est déroulé en présence du Recteur de cet établissement universitaire, le Pr. Roger Tsafack Nanfosso, qui a procédé à l’ouverture des travaux, ainsi qu’en présence des représentants d’autres universités d’Etat, dont l’université de Douala, l’université de Buéa, l’université d’Ebolowa, l’université de Ngaoundéré, l’université de Maroua, et d’autres écoles supérieures, notamment l’université catholique d’Afrique centrale (Ucac).

Intervenu dans un contexte marqué par un faible accès du grand public à l’information et aux opportunités contenues dans mes programmes Erasmus+ et Horizon Europe, une absence des structures d’appui au sein des universités, des grandes écoles mais aussi des structures offrant des formations professionnelles, « l’atelier visait à faire la promotion des programmes et opportunités cités supra, afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires Camerounais et par là-même, de renforcer les liens de coopération entre les Camerounais et les Européens » expliquait S.E Jean-Marc Châtaigner.

Personnels universitaires et étudiants de l’université Dschang ont par conséquent eu l’opportunité d’être informés sur tous les contours de ces différents programmes qui leur sont désormais accessibles, et dont l’acte de candidature se fait sous présentation d’un dossier de recherche pertinent et bien élaboré. Ce dossier devra être présenté pour l’un ou l’autre programme par l’université du candidat ou de la candidate.

Réactions

S.E. Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun et en Guinée équatoriale: « Nous avons fait des erreurs. Nous n’avons pas parfois tenu compte des points de vue Africains ou Camerounais…. »

Nous venons ici travailler avec le Recteur et un certain nombre de collègues des universités du Cameroun, sur la présentation de différents programmes Européens de recherche et de coopération universitaire, en faveur des étudiants et des chercheurs Camerounais. L’opportunité aujourd’hui dans cet atelier, c’est de discuter du programme Erasmus+ qui permet des déplacements des étudiants Camerounais en Europe, et des étudiants Européens au Cameroun, pour des échanges universitaires dans le cadre des études et le programme Horizon Europe. Programme qui va permettre de financer des recherches universitaires d’intérêts communs au Cameroun et à l’Europe. Ce qui est plus important, c’est que la recherche Camerounaise soit beaucoup plus valorisée au niveau international, qu’il y ait des publications Camerounaises dans les plus grandes revues internationales, que les étudiants Européens et Américains veulent venir étudier au Cameroun, et que les étudiants Camerounais aient envie d’étudier en Europe. C’est un partenariat qu’on construit sur la durée. Nous (Europe) avons fait des erreurs. Nous n’avons pas parfois tenu compte des points de vue Africains, Camerounais. Nous devons donc être davantage dans l’écoute, dans le partenariat, dans la réciprocité. Nous devons montrer que nous sommes ensembles, que nous agissons ensembles face aux nombreux défis dont les changements climatiques, la lutte contre la pauvreté, la guerre qui revient partout dans le monde etc….Quoi de mieux pour agir ensemble que des partenariats de recherche, des partenariats universitaires, des hommes et des femmes qui se mettent ensembles?

Pr. Roger Tsafack Nanfosso, Recteur de l’université de Dschang: « Nos universités ont un problème de financement et dans la nomenclature des financements des universités, il y a l’apport des coopérations… »

Cette rencontre représente un moment d’ouverture et de visibilité extraordinaire. J’imagine que ce qui a amené Monsieur l’Ambassadeur et toute son équipe ici, c’est quand même des prémices d’excellence, des prémices de qualité abritées à l’université de Dschang, et nous sommes heureux d’avoir écouté ce qui s’est dit et d’avoir participé à ce qui va se faire. L’Union Européenne vient pour nous accompagner et pour nous montrer des pistes pour accroitre la qualité de notre ressource humaine, avec trois possibilités programmatiques. D’abord le programme Erasmus: nous sommes dans Eramus+, plus que nous avons déjà envoyé plusieurs de nos étudiants, étudiés en Europe, ainsi que plusieurs membres de notre personnel. Nous accueillons aussi des étudiants et des collègues Européens ici, qui viennent s’abreuver à la source de la connaissance de l’université de Dschang. Nous en avons d’ailleurs quelques-uns qui sont en séjour de recherche à Kribi. Il y a un second programme qui est parfois moins connu, on parle du programme «Horizons Europe» qui permet de financer la recherche universitaire. Nos universités ont un problème de financement et dans la nomenclature des financements des universités, il y a l’apport des coopérations, encore faut-il aller les chercher. Il faut faire preuve de qualité, d’excellence, de pugnacité. Nous avons été très heureux de ce programme. Avec l’atelier d’aujourd’hui, je suis persuadé que mes collègues de l’université vont maîtriser tous les dossiers qu’il y a autour de ces programmes, pour faire en sorte d’accroitre leur présence dans le monde, et surtout, d’attirer plus de financements pour l’université.

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