La cérémonie y relative s’est déroulée le 10 décembre 2021 à Douala, en présence des Ministres du Cameroun et de la Centrafrique, en charge du secteur des transports.
Après le 3ème forum tripartite Rca-Tchad-Cameroun tenu à Bangui, les délégations camerounaise et centrafricaine ont effectué leur mission de travail dans la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun. Conduites par Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, le Ministre camerounais des transports et Théodore Jousso, son homologue centrafricain, les deux parties ont assisté à l’inauguration des nouveaux locaux du Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC), sis Akwa Douala. En présence des représentants des organismes de gestion du fret du Tchad, de la Centrafrique (Barc) représenté par Floris Endjito, et du Cameroun (Bgft), représenté par El Hadj Oumarou, le Coordonnateur.
Pays de l’hinterland dépourvu de façade maritime, la République Centrafricaine s’appuie sur le port de Douala-Bonaberi pour l’importation des biens et produits. Lesdits produits empruntent le corridor Douala-Bangui après des formalités statutaires remplies auprès des organismes de gestion du fret respectifs des deux pays. Pour mener à bien cette mission, les responsables du Barc ont doté cette institution de bureaux adaptés au nouvelles exigences structurelles et contraintes techniques. «Ces nouveaux bureaux participent de la stratégie des autorités centrafricaines de doter le service public centrafricain du confort adéquat pour ses multiples missions, atteindre ses objectifs et le rendement escomptés», a relevé Théodore Jousso, le Ministre des Transports et de l’Aviation civile de la RCA. C’est dire l’intérêt porté par le gouvernement centrafricain à la bonne marche du Barc, au regard des attentes importantes. D’où les moyens consentis afin d’améliorer la qualité de service et optimiser les prestations au profit des transporteurs : «nous attendons d’eux un retour sur investissement en terme de rendement et ils seront évaluer régulièrement», va-t-il ajouter.
Pour Floris Endjito, le Directeur du Barc, les responsables de cet organisme «ont accepté de faire ce transfert de bureau, pour nous permettre de travailler dans de bonne condition, puisque nos activités étaient en train de s’intensifier au Cameroun, les anciens locaux ne pouvaient plus nous contenir. Désormais, nous pouvons recevoir les transitaires dans de très bonnes conditions. Cela permettra à nos collaborateurs de mieux travailler et de mieux servir les transitaires ». Ce nouveau local présente ainsi des garanties de sécurité, d’accueil et de commodité de travail pour le personnel du Barc. Par conséquent, le gouvernement centrafricain attend du Barc, un retour sur investissement, des retombées dans l’assiette fiscale centrafricaine, et l’amélioration des opérations de transport sur le corridor Douala-Bangui, et Kribi-Bangui.
La cérémonie d’inauguration des bureaux du Barc a par ailleurs été l’occasion pour les responsables centrafricains de se projeter vers les questions pertinentes à aborder avec les autorités camerounaises, lors de la prochaine Commission mixte Cameroun-Rca: «la commission mixte permettra d’actualiser la convention et d’intégrer le nouveau corridor Kribi-Bangui dans les conventions statutaires qui lient les deux pays. Car le port de Kribi n’était pas encore créé quand, en 1999, le Cameroun et la Centrafrique signaient la convention en vigueur. Nous voulons également assainir le secteur de transport en l’occurrence, lutter contre les nombreux intermédiaires, qui diminuent les prix du transport. Nous avons constaté que certains intermédiaires n’ont pas des camions, mais vont négocier chez les transporteurs à moindre coût», a conclu le Directeur général du Barc. Relevons que les bureaux du Barc sont dotés d’un matériel informatique moderne favorisant la digitalisation des services et prestations.
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