(Ripostes,Jean Marie Dim Dim). Ce, en prelude à la journée internationale de l’enfant Africain. À cet effet, la Communauté urbaine de Douala, à travers son centre social de prise en charge des personnes indigentes et socialement vulnérables, le centre multifonctionnel de Bepanda (Cmb), organise depuis mardi le 11 juin 2024, une vaste une campagne y afférente pour enfants atteints de ces pathologies.
Les déficiences intellectuelles renvoient à : l’autisme, les troubles du spectre de l’autisme. Mais on peut aussi relever des infirmités motrices cérébrales, les trisomies, et les maladies génétiques. Il y’a donc un ensemble de maladies qui sont intégrées dans les déficiences intellectuelles.
Le but de cette campagne étant de dépister la maladie chez l’enfant, voir dans quel cadre maladif il se situe, ensuite, apporter une prise en charge ou une conduite à tenir. Cela permettra à plusieurs spécialistes qui apporteront leur expérience, et prendre en charge les patients. Il faut donc « apporter un soutien à ces enfants, qui sont généralement pauvres, dans toute l’organisation sociale, dans le cadre de l’encadrement et la prise en charge. Car, le choix de cette activité porte sur le fait qu’à ce moment nous sommes sûr que le Cmb va rassembler tous les acteurs intervenants pour ses enfants à savoir, les parents, les médecins, les travailleurs sociaux, les professionnels de santé, notamment le médecin généraliste », suggère Alice Mbappe Eyoum, Sous-directeur des affaires sociales à la Communauté urbaine de Douala.
Au-delà de relever les difficultés rencontrées par les parents des enfants atteints de déficiences intellectuelles, le cadre de la Cud, attire l’attention de ces derniers sur le fait que, « face à cette situation, ils ne savent pas toujours où commencer. C’est souvent par un fait de hasard, en cas d’échec, que les enfants sont ramenés à la maison, en attendant d’avoir une meilleure solution. Parfois, après avoir dépensé d’énormes moyens financiers. Malheureusement, ce sont des enfants issus des familles indigentes, nécessiteuses, et dont les parents ne peuvent pas toujours avoir cette capacité financière à suivre les enfants, ce qui les amène à les garder à la maison, enfermés. Certains parents sont dans le dénis refusant d’accepter que c’est su’un « enfant différent », qui dans son quotidien, a des limites dans ses relations interpersonnelles avec les autres. Pour cela, il faut bien pouvoir l’identifier. Il faut relever que pour chaque enfant, chaque diagnostic est spécial », a-t-elle indiqué.
La ville de Douala, à travers ce centre multifonctionnel, se déploie dans les lieux de rassemblement de personnes (églises, foyers culturels, carrefours populaires etc…), afin de sensibiliser le plus grand nombre de parents dont les enfants souffrent de déficiences intellectuelles, afin de véhiculer le message de leur prise en charge: « j’ai reçu l’information par mon église que la communauté urbaine de Douala organise une campagne de santé pour les handicapés mentaux des enfants de 0 à 18 ans. C’est ce qui justifie ma présence ici avec mon petit-fils de 4 ans, qui ne parle pas. À mon arrivée au Cmb, j’ai été informée sur sa maladie, à présent je suis rassurée car je sais désormais de quoi il souffre. Et ici, on peut l’inscrire pour la prochaine rentrée scolaire. Le Centre a rassuré que l’enfant sera accompagné et tout va bien se passer », se réjouit Essoh Louise, grand-mère de l’enfant malade reçu au pool santé du Cmb.
Pour le Dr Richard Arthur Ebelle Lengue, Médecin chez Good Doctor: « nous organisons cette campagne pour dépister les enfants qui ont une déficience intellectuelle. Nous nous sommes rendus compte que ces enfants sont mis en marge de la société. Or, il arrive que l’enfant soufre d’un retard de langage et cela peut être amélioré. Le but étant d’enlever le voile qui se cache derrière les déficiences intellectuelles et d’informer les parents sur les maladies de leurs enfants. Car très souvent, certains pensent que leurs enfants souffrent d’autisme, alors qu’il s’agit d’un retard de langage », a déclaré le spécialiste médical.
À cet effet, « Good Doctor », est donc une solution aux problèmes rencontrés chez les malades de déficiences intellectuelles: « nous proposons un suivi complémentaire avec une plateforme numérique où les patients sont enregistrés dans leurs dossiers médicaux, après avoir créé son compte (identification du patient, prise des paramètres etc…). Par la suite, le médecin entre juste le nom du patient pour avoir ses informations », explique le Dr Lengue.
Toutes ces batteries de mesures et de conseils participent à créer un échange participatif pour mieux gérer la santé des patients. C’est donc une occasion idoine pour les parents, dont les enfants répondent à ce profil, de venir gratuitement les faire diagnostiquer pour un suivi meilleur. La Communauté urbaine de Douala, à travers son Maire, le Dr Roger Mbassa Ndine, entend jouer pleinement son rôle d’acteur social, de ville inclusive et de protection des personnes socialement vulnérables. C’est à cela que des campagnes dédiées sont organisées du 11 au 15 juin 2024, puis 17 au 19 juin 2024.
