La ville de Douala croule sous des tas immondices, qui écument rues, carrefours et quartiers. L’entreprise Hysacam, en charge du ramassage des déchets, est aujourd’hui dépassée par la production de ces déchets au quotidien. Ce qui est un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics et les collectivités territoriales décentralisées. Face à cette augmentation sans cesse grandissante de l’insalubrité et des ordures de toute sorte, dans la ville de Douala, la Communaute urbaine de Douala entend réorganiser sa stratégie de gestion des déchets.
À cet effet, du 6 au 7 décembre 2023, au cercle municipal de Bonanjo, 31 personnels de la Communauté urbaine de Douala (Cud), issus de la Direction de l’environnement, de la santé et du cadre de vie, de la Direction de la police municipale et de la sécurité, de la Division des affaires juridiques et du contentieux, de la Recette municipale auprès de la Cud, et de la Direction des affaires financières et du budget, ont pris connaissance du cadre normatif de lutte contre ce phénomène, les compétences dévolues à la Cud en matière de gestion des déchets, et comment identifier ses infractions. Ce, dans le cadre d’une formation de renforcement de capacités, dont la thématique principale a porté sur le « suivi et le contrôle de la gestion des déchets industriels dans la ville de Douala: procédures de constatation et de répression des infractions portant atteinte aux règles l’hygiène et de l’environnement ».
Selon Lemnyuy William, Délégué départemental du Minepded pour le Wouri, « 10% des déchets qui circulent dans la ville de Douala ont un manifeste. Cela représente les déchets qui ont un lieu identifié pour être acheminé », a-t-il indiqué dans son exposé: « Cadre juridique et réglementaire du suivi et du contrôle de la gestion des déchets industriels au Cameroun ».
La ville a ainsi pour rôle d’accompagner tout les acteurs productifs, à maîtriser le processus de traçabilité des déchets. La formation vise à « poursuivre les actions sur le terrain, rappeler aux populations que le bien-être passe par la bonne gestion des déchets, en les ménageant pour les mettre à disposition de l’entreprise en charge de la collecte, et les autres déchets qui seront traités par les entreprises qui ont l’expertise dans ce sens » rappelle Ekotto Edouard, Directeur de la Direction de l’environnement, de la santé et du cadre de vie à la Cud.
La gestion des déchets par la ville de Douala
Après la collecte des déchets à Douala intervient ensuite le traitement, qui se fait actuellement à la décharge municipale de Nyalla à Pk10. D’après Ekotto Edouard, la ville de Douala est en ce moment entrain d’aménager un pôle de transformation et de traitement des déchets au niveau de Ngombe, sur près de 70 ha, dont le premier point est déjà lancé, celui des stations de traitement de boues de vidange, sur près de 10 ha, dont les travaux sont en cours. Elles vont abriter une déchèterie, une usine de traitement de déchets solides qui débutera par un centre de tri, une usine de traitement des déchets industriels en cours d’étude, avec l’entremise du Ministère de l’habitat et du développement urbain, et une usine de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E).
Toutefois, il était important pour le personnel de la Cud d’avoir tous les outils pour mener à bien ses missions, avec le concours du Pr Koumi Ngoh Simon, Consultant Cpfp-Me, Didier Yimkoua consultant CPfp-Me, le magistrat Ekume Mukete, Chef de la Division des affaires juridiques et du contentieux de la Cud, et du Ministère de l’environnement et du développement durable (Minepded), qui ont mis à sa disposition toutes les données nécessaires et juridiques pouvant aider ce personnel, dans ses missions de protection de l’environnement, afin qu’il soit plus efficace sur le terrain.
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