(Ripostes,Félix Beda). Munis de leurs armes blanches, ces agresseurs se déplacent sur des motos et scooters, commettent leurs forfaits en un laps de temps, et s’enfuient aussitôt.
Décembre 2022. La psychose s’empare de la ville de Douala. Nous sommes exactement le 13, entre 19 h et 20 h 30, de milliers de personnes prennent dans tous les sens, la poudre d’escampette, fuyant les « microbes ». En effet, une clameur annonçant une invasion généralisée de la capitale économique par ces éléments incontrôlés a provoqué un véritable branle-bas. Mais « c’était finalement une fausse alerte », dira Samuel Ivaha Diboua, le gouverneur de la région du Littoral, qui se prononçait quelques heures après.
Pourtant, la crainte est réelle et inquiète. Ce, au regard des conséquences des attaques, mais également, du fait du mode opératoire des assaillants. D’après la police Camerounaise, ces derniers, des jeunes en majorité, se déplacent sur des motos, roulant à vive allure. Généralement, en bande bien organisé. Les microbes apparaissent par surprise dans un point ciblé, garent leurs rapidement leurs engins, et munis d’armes blanches, attaquent et dépouillent les occupants du lieu ou les passants. « Tout se passe en moins de 3 minutes », explique l’officier.
Ce mode opératoire bien connu des populations, est malheureusement imprévisible et difficilement maîtrisable. Les descentes musclées de ces jeunes délinquants se soldent presque toujours par des blessés ou morts, outre les pertes d’effets personnels ou de divers matériels. Et ces derniers fondent dans la nature, toujours à l’aide de leurs motos. Ce fût le cas encore ce 20 septembre 2024, au lieu-dit Rue des manguiers Bonapriso (Arrondissement de Douala 1er), où plusieurs personnes ont été attaquées et dépouillées de leurs biens, par une horde de jeunes microbes, qui tueront au couteau, le nommé Blaise Eyango.
La bande des ces déchaînés provenait de Bali, autre quartier de Douala 1er, dans lequel ils avaient également semés la terreur, grâce au même mode opératoire. Relevons que ces raids sont généralement effectués sous emprise de produits stupéfiants, drogues ou alcool.