13 mai 2024

Raffinerie-Savonnerie: Le complexe Soras S.A bientôt opérationnel

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Oeuvre porteuse de Nassourou Alhadji Issa, jeune milliardaire camerounais âgé seulement de 35 ans, les nouvelles unités industrielles démarrent officiellement leurs activités courant 2023. Les travaux de construction de cette entreprise sont évalués à 15 milliards de FCFA, sous financement 100% camerounais.

«Il ne suffit pas de signer les conventions. Il faut rendre effectifs les engagements qui ont été pris à travers celles-ci. C’est très important, car ce sont des projets hautement innovants qui vont employer beaucoup de jeunes. Par ailleurs, ils cadrent aussi avec la politique d’import-substitution qui a été adoptée depuis quelques années. Nous encourageons les investisseurs à continuer sur cette voie, et à profiter des fortes opportunités d’investissements qui ont été définies dans la Snd 30». Ainsi s’exprimait Marthe Angeline Minja, la Directrice générale de l’Agence de promotion des investissements (API), au terme de la cérémonie de signature de conventions et avenants avec une dizaine d’investisseurs le 4 février 2022. Profitant des facilités offertes par la Loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé  en République du Cameroun, ces opérateurs économiques prenaient fermement des engagements à viabiliser leurs projets. 

Déficit à combler 

Parmi les champions nationaux, figurait Nassourou Alhadji Issa, promoteur de la Sorac S.A, la Société de raffinerie du Cameroun. À la tête d’un projet de 15 milliards de FCFA, ce jeune entrepreneur âgé de 35 ans,  intègre avec succès le secteur hautement concurrentiel des oléagineux. Sur le site de 5 hectares qui accueille la Sorac S.A, les travaux vont bon train: construction des entrepôts et magasins, finitions sur les cuves géantes, parachèvement des ouvrages de génie civil, installation du matériel anti-pollution etc….D’après les ingénieurs sur le site «les travaux généraux affichent un taux de réalisation de 70%». Démarrés en fin d’année 2020, le chantier de la Sorac S.A est composé de deux unités industrielles de production: une raffinerie et une savonnerie. 

La Sorac S.A prévoit, dès son lancement, une production d’environ 100.000 tonnes d’huile végétale annuellement. Soit 300 tonnes d’huile raffinée par jour. Et 70.000 tonnes de savon par an (200 tonnes de savon/jour). 300 emplois directs, et environ 1000 emplois indirects sont, par ailleurs, attendus dudit projet. «Le Cameroun est confronté à une offre insuffisante en huile végétale. La demande en savon s’accentue également compte tenu de l’augmentation de la population dans nos villes et villages. La Sorac S.A envisage combler ce déficit, et contribuer à l’atteinte des objectifs de développement fixés par le Stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 fixée par le Président de la République», fait observer une source, proche de ce projet. 

Import-substitution

Les statistiques récentes des professionnels du secteur font état d’un important gap de 130.000 tonnes d’huile végétale par an. Le pays produit en moyenne un volume de de 360.000 tonnes annuellement. Avec ses 100.000 tonnes d’huile végétale produites par an, la Sorac S.A permettra au Cameroun d’opérer un bond qualitatif en termes de production de cette denrée de grande consommation. «Il s’agit également de promouvoir la politique d’import-substitution, de rendre compétitif le secteur, et abordable le prix de l’huile végétale et du savon», précise notre source. 

Dans son déploiement,  Sorac S.A n’épargne pas la possibilité de mettre sur pied, des unités de conditionnement de margarine et de la mayonnaise. Voire étendre ses activités dans les 10 régions du  Cameroun et dans la sous-région Cemac. Rappelons que le 21 avril 2022, la Sorac S.A a, procédé à la finalisation et à la présentation, en présence du sous-préfet de la Dibamba, son rapport d’étude sur l’impact environnementale de son activité. De bonnes sources, le démarrage de la production d’huile végétale et de savon sur le site de la raffinerie de Dibamba est prévu avant fin 2023.

Joslain Yabada

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