14 mai 2024

Solutions Iptv: démantèlement d’un réseau de vente illégale à Douala

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Suite à plusieurs plaintes, la police camerounaise est intervenue pour stopper la distribution illicite de ces outils de télécommunications. Distribution et commercialisation faites au détriment des opérateurs légaux du secteur.

La recrudescence du phénomène inquiète. Les points de vente de boîtiers et applications Iptv (Internet Protocol Television) pirates prolifèrent dans les grandes villes du Cameroun, à Douala en particulier. Un important réseau de trafic de ces outils de diffusion de programmes Tv, a été démantelé lors d’une opération de traque menée du 22 au 28 juin 2022 par la police camerounaise. En tout, une dizaine de revendeurs ont, dans le cadre de cette opération, été arrêtés en possession de ces instruments technologiques. Relevons qu’une solution Iptv pirate est un décodeur ou une application qui permet, via internet, l’accès illicite à de nombreuses chaînes et programmes, sans l’autorisation des titulaires des droits.

«Ces offres pirates de télévision sont créées par des organisations criminelles internationales et vendues à bas coût au Cameroun, car les contenus sont volés. Leur fabrication, importation en vue de leur vente ou de leur location, ainsi que l’installation de tout équipement, matériel ou dispositif conçu, en tout en partie, pour capter frauduleusement des programmes télédiffusés», renseigne un spécialiste du secteur. En plus de la violation flagrante des dispositions du code pénal camerounais, en ses articles 327, ainsi que celles de l’article 93 de la loi camerounaise régissant l’activité audiovisuelle au Cameroun, la revente indue des solutions Iptv pirates constitue également une concurrence déloyale pour les opérateurs Tv légitimes qui paient les droits des contenus diffusés et qui investissent dans la production audiovisuelle camerounaise. 

«Le piratage par Internet est non seulement un fléau économique pour toute la chaîne de valeur mais il représente aussi un danger social. En effet, le jeune public a accès à des contenus adultes inappropriés, violents ou de propagande sans cryptage ni contrôle parental, sans parler des désagréments occasionnés pour les consommateurs parmi lesquels les coupures des images, l’absence de service client, un matériel électrique de faible qualité, ou des vols de données sensibles, virus informatiques etc…..», ajoute le spécialiste. Qui condamne fermement ces actes d’atteinte à la propriété littéraire et artistique. 

La dizaine d’individus arrêtée sont en exploitation au service des recherches judiciaires et lutte contre le grand banditisme de Douala. Ils risquent une peine d’emprisonnement allant de 1 mois à 10 ans et d’une amende de 200.000 fcfa à 2.000.000 de fcfa, ou de l’une de ces deux peines, conformément à l’article 327 du code pénal camerounais.

Jean Adoul

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