Les lourdes sanctions ont été prononcées ce 24 septembre 2021 par le Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage de la Sonacam.
La Sonacam (Société nationale camerounaise de l’art musical) annonce des couleurs. Depuis son entrée en activités, la société de gestion des droits d’auteurs a rendu un verdict inédit, par le biais de son Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage, une instance qui fait office de tribunal interne des paires, présidé par l’artiste Marthe Mouaha (Dinaly). Les artistes Djene Djento et Ledoux Marcellin entreront dans l’histoire comme étant les premières victimes dudit Comité depuis son démarrage officiel d’activités en décembre 2020. Djene Djento écope d’un an de suspension de perception de ses droits qui seront automatiquement reversés, conformément aux statuts de l’Organisme de gestion collective (Ogc) de la catégorie B (Art musical) au Cameroun, au Fonds d’Aide Culturel et Social de la Sonacam (Facso), instance dirigée par l’artiste Sissy Dipoko.
En plus de la suspension de ses droits d’auteurs, «injures publiques» à l’endroit d’un autre artiste, Djene Djento tombe sous le coup de la suspension de sa casquette de Président du Comité as hoc de la lutte contre la piraterie dans la Région du Littoral, également pour 360 jours francs. Quant à Ledoux Marcellin, artiste de Bikutsi bien connu des mélomanes, il est frappé de 3 ans de rétrogradation de son statut au sein de l’Ogc. Ce, pour «injures et diffamations » par voies de presse contre Ateh Bazore, le Président du Conseil d’administration de la Sonacam. Il est par ailleurs rétrogradé du statut de stagiaire à celui de simple adhérent.
Il s’agit d’un signal fort donné par la Sonacam, à travers son Comité d’éthique, qui entend désormais instaurer la discipline, le respect de l’éthique et de la déontologie dans le milieu l’art musical camerounais infesté par des comportements peu orthodoxes de ses principaux acteurs. D’après les statuts de la Sonacam, trois organes autonomes et souverains régulent le fonctionnement de la Sonacam, placé sous l’Assemblée Générale qui est l’organe suprême. Il s’agit du Conseil de Surveillance, du Conseil d’administratio, et le Comité d’éthique. Conformément aux mêmes statuts de la Sonacam «la décision rendue par le Comité est contenue dans un procès-verbal établi et signé par le Président et le rapporteur du Comité. Elle est notifiée au mis en cause et affichée dans les locaux de la Sonacam avec copie au Conseil d’administration et au Conseil de surveillance».
Ngombi