L’Assemblée des régulateurs de télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC) a tenu sa 6ème session ordinaire du 22 au 23 mars à Douala. Le Directeur général de l’organe de régulation des télécommunications du Congo a été porté à ce poste pour un mandat de 2 ans.
C’est lors de l’assemblée plénière de la COPTAC du 15 juin 2004 par décision n°003/COPTAC/04 autorisant la mise en place de l’ARTAC que tout démarre effectivement. Plus tard, la tenue d’une session extraordinaire du 6 au 7 août 2018, à Malabo avait permis à l’équipe sortante de prendre fonction, pour un mandat de deux ans renouvelables. Rendu au 22 mars 2022, après deux mandatures, l’équipe conduite par Jose Eko Owono Mangue, président sortant du bureau exécutif de l’Assemblée des régulateurs de le télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC), présente le bilan de sa gestion de l’institution sous régionale et passe le témoin à la nouvelle équipe dirigeante.
Le bilan de l’équipe sortante
Madame Bernise Otye Edande Secrétaire permanent de l’ARTAC dresse un bilan modeste de l’institution : «nous avons veillé à l’harmonisation et à la réglementation dans le secteur des télécommunication en Afrique centrale, arrangé l’administration sur tous les aspect technique du secteur, nous avons fait plusieurs séminaires pour une mise à niveau de nos membres et du personnel de la réglementation, nous avons entrepris plusieurs échanges avec les partenaires de la sous-région, notamment la Cemac pour la mise sur pied du free roaming en Afrique centrale, c’est un projet qui évolue bien et bientôt il sera opérationnel. Nous avons entamé des actions concernant la coordination et les fréquences de frontières entre les pays de la sous-région. Nous avons également favorisé l’interconnexion entre les pays de de la sous-région afin que les communications puissent être fluides, et nous avons mené des concertations pour un accès des zones en matière de télécommunication».
Le chapelet d’actions ainsi dressées par la Secrétaire générale permanente, durant les quatre années précédentes montrent bien que malgré les difficultés liées aux moyens financiers et à la pandémie de la covid-19 , l’organisme a posé les jalons de ses futurs challenges et de sa raison d’être. L’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) est une organisation inter-Étatique regroupant les régulateurs des sous-régions CEMAC-CEEAC-COPTAC. Elle a été créée avec des objectifs précis: relever certains défis qui se posent dans la sous-région Afrique Centrale. Des organes, mis en place à la création, concourent à son fonctionnement. Elle a pour missions également de constituer une plateforme d’échanges en vue de l’harmonisation des points de vue dans la sous-région, la formation et l’entraide face aux défis rencontrés.
La présidence de l’ARTAC étant rotative, les assises de Douala ont permis d’élire une nouvelle équipe pour les deux prochaines années. Après un huis clos de 45 minutes, les conclusions de ce conclave ont été arrêtées comme suit : Louis Marc Sakala, Directeur du régulateur au Congo, va assurer la présidence de l’ARTAC pour deux années à venir, avec comme Vice-Président de l’institution, le régulateur du Congo-démocratique. Le poste de régulateur garant est attribué au Cameroun. Bernise Otye Dande conserve son poste de Secrétaire permanent, et sera assistée dans ses fonctions par Abessolo Madeleine.
Les défis du nouvel exécutif
Conscient des défis qui l’attendent, Louis Marc Sakala a tenu à remercier d’abord ses prédécesseurs Equato-Guinéens pour le travail effectué en période de crise covid-19, et se dit prêt à continuer les actions déjà entamées jusqu’ici: «nous allons améliorer certains aspects, à savoir l’image de l’ARTAC, rechercher les moyens de mieux fédérer beaucoup plus de nations qui appartiennent à cette sous-région géographique, s’invertir de plus au travers des actions de cette assemblée, veiller sur la coordination aux frontières entre les États comme la mise en place du free roaming, le partage des connaissances et des bonnes pratiques en Afrique centrale. Nous irons chercher ces informations chez nos homologues de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique du Sud, mieux encore à l’occident. Certains pays partagent leurs expériences au niveau de la CEMAC-CEEAC. Nous voulons les valoriser afin de mieux répondre aux questions concernant l’évolution numérique au sein de nos nations», a mentionné le nouveau Directeur général de l’Agence des régulations des postes et télécommunications électroniques (ARPCE), régulateur de téléphonie au Congo et nouveau président de l’ARTAC.
Le nouveau président exécutif prévoit, par ailleurs, pour les prochaines années des actions axées sur l’évaluation de la position des pays membres, au travers de nouvelles technologies, l’évaluation de leur niveau connexion à un réseau 4G, le questionnement des taux de pénétration de l’internet dans les différents pays et le taux d’acquisition des outils de connexion. En somme, optimiser les cadres politique, juridique, technique, économique et financier existants en vue de favoriser le développement des réseaux et services de communications électroniques en Afrique Centrale. Notons la participation active du Directeur général de l’ART du Cameroun (Agence de régulation des télécommunications), Philémon Zo’o Zame.
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