Une initiative de Samuel Franck Mvondo Mvondo, promoteur du Projet «Moto Afrique», en partenariat avec la Communauté urbaine de Douala. L’événement était placé, ce 30 décembre 2021, sous la patronage du Préfet du Wouri.
Sous la houlette du promoteur du Projet «Moto-Afrique», Samuel Franck Mvondo Mvondo, les moto-taximen du Wouri issus des Arrondissements de Douala I, II, III, IV et V ont reçu solennellement leurs chasubles d’identification, en présence des syndicats de ce secteurs d’activité, des promoteurs de WAZI RIDE, agence de location en ligne de taxi, de celui de BEE Moto Sarl, prestataire du transport par moto-taxi au Cameroun, du Maire de la ville de Douala, le Dr. Roger Mbassa Ndine et du Préfet du Wouri Benjamin Mboutou, entre autres. Le Projet «Moto Afrique» apporte en effet un appui et un accompagnement technique et administratif aux conducteurs de moto-taxis pour leur formalisation, épanouissement et assainissement.
En 6ans, sous l’impulsion de ce projet, 17.859 moto-taximen ont pu obtenir leur permis de catégorie A, l’impôt libératoire ou l’assurance. En dehors de la remise des chasubles, la cérémonie avait pour objectif de passer le message gouvernemental à l’endroit des moto-taximen, par Benjamin Mboutou: «Vous êtes désormais les ambassadeurs de la citoyenneté et de l’ordre urbain. Allez transmettre ces bonnes pratiques et cette conscience professionnelle à ceux qui tardent à faire comme vous», a encouragé le Préfet du Wouri. Il était également question de vulgariser le port de ce nouvel uniforme par les conducteurs de moto-taxis. Uniforme doté de leurs nom et prénoms, zone d’activité, numéro de carte nationale d’identité, et le numéro de PV du bordereau de réussite à l’examen de permis A.
«Ceux qui exercent leur métier dans la transparence et avec pour seul but de gagner leur vie honnêtement y verront un outil salutaire, n’opposeront aucune résistance à arborer ce don de la magistrature municipale de Douala», a réagi le promoteur du Projet «Moto-Afrique», Samuel Franck Mvondo Mvondo. Au cours de son allocution, Willy Kengne représentant des leaders des moto-taxis du Wouri a rappelé «la noblesse» de l’activité de moto-taxi, après un démarrage poussif et des relations tendues avec les autorités administratives. Communément appelés «Bendskineurs», les conducteurs de moto-taxis sont en effet devenus au fil des années de véritables agents économiques. Et l’activité, un maillon incontournable du système de transport urbain au Cameroun.
Près de 500 ayant effectué le déplacement de l’esplanade arrière de la Préfecture du Wouri, les moto-taximen de Douala ont plaidé pour «un soutien sur les plans technique et financier pour que l’objectif de formation de 20.000 motos-taximen soit atteint tant en conduite, qu’en civisme». Tout en exhortant les autorités administratives et le Maire de la ville de Douala, à accentuer le concept «un moto-taximen, un terrain». Doléance favorablement accueillie par le Dr. Roger Mbassa Ndine. Qui toutefois, a attiré à son tour, l’attention des conducteurs de moto-taxis, sur l’impérieuse nécessité pour ces acteurs «à se conformer aux textes qui régissent leur activité». Le Maire de Douala a par ailleurs, réitéré à cette occasion, sa volonté de mener la répression à tout contrevenant aux dispositions évoquées, après une longue période de sensibilisation et d’éducation.
Le préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, a invité ces derniers, à se mettre en marge de tout acte de vandalisme, à arborer leur chasuble comme vêtement de travail. Bien plus, il a exhorté les motos-taximen à s’intéresser à leur travail pour aider les pouvoir publics à assainir leur corps de métier qui est désormais entré dans le quotidien des citoyens des villes, comme de l’arrière pays. Tout en sollicitant leur pleine implication dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations qui démarre ce 9 janvier 2022. Il convient de relever qu’un partenariat a été signé, entre le Projet «Moto Afrique», et la plateforme des leaders des motos-taxis du Wouri. Ce, en vue d’un accompagnement d’un millier de moto-taximen, dans leur processus de formalisation.
Esther Doualla