16 mai 2024

Contrefaçon: Une usine de fabrication de faux produits cosmétiques démantelée 

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Manekdem Djagni Marie, la responsable des lieux s’est s’est fait la belle, abandonnant une impressionnante cargaison de produits de beauté, ainsi qu’une unité artisanale de fortune.

Incroyable découverte que celle effectuée ce 10 février 2022 par les éléments de la subdivision active des douanes camerounaises de Bassa-Douala. Conduite par le capitaine Wara Wara, l’équipe de gabelous a intercepté, lors d’une patrouille de routine dans la zone de Ndokoti, Arrondissement de Douala 3, un conteneur suspect ayant pourtant fait l’objet d’une déclaration de douanes le 7 février 2022. Ledit conteneur renfermait officiellemet des bouteilles vides uniquement. Pourtant, la fouille a dévoilé des scs contenant des cartons d’emballages et des étiquettes pour produits cosmétiques produits et fabriqués en France, Thaïlande ou aux États-unis. La fouille systématique des lieux a débouché sur une seconde découverte : celle de deux magasins. En réalité, un laboratoire clandestin de conditionnement et fabrication de produits cosmétiques contrefaits. 

S’en suivra par la suite un récit digne d’un film hollywoodien. Après avoir obstinément refusé de décliner son identité, malgré l’insistance du chef de brigade mobile de Bassa, du chef de la subdivision de Bassa, et du commandant du groupement actif du Littoral ll et de son adjoint, la tenancière des lieux se fera brillamment la belle, face à l’action publique de plus en plus pressante. Un badge professionnel découvert sur les lieux révèle une identité correspondant à la nommée Manekdem Djagni Marie Rolande, la tenancière clandestine. Le matériel entreposé dans les magasins laissaient apparaître des fûts de produits chimiques non-identifiés et «plusieurs autres matériels à usage non-déterminé, en plus de la présence des employés embouteillant et étiquetant ces produits dans des contenants pour produits cosmétiques et prêts pour la mise à la consommation», a indiqué le capitaine Wara Wara. 

Une saisie sera immédiatement effectuée. L’ecor de ladite saisie présente 107 sacs d’emballages, une bassine de bouteilles vides, 2 fûts de glycérines Granol, 66 cartons de produits conditionnés, 30 cartons de bouteilles vides, 2 rouleaux d’étiquettes, un carton quittancier, 2 balances usagées, 5 matériels de mélange, un carton d’accessoires, un badge de service et un laboratoire cosmétique Megane. D’après le capitaine Wara Wara, «les faits relevés constituent  une contrefaçon des produits cosmétiques, infraction prévue par les articles 51 et 51 bis et réprimée par le code des douanes Cemac». 

En l’absence de la responsable, les éléments saisis ont été transportés directement au siège du secteur douanes Littoral ll. «La responsable de cette entreprise clandestine de contrefaçon sera assignée à comparaître dans les formes et délais prévus par la loi, par devers le tribunal de première instance de Douala-Ndokoti pour s’entendre prononcer la condamnation du paiement des pénalités pécuniaires, ainsi qu’aux dépens et autres peines s’il y’a lieu….», a conclu le capitaine Wara Wara, accompagné dans cette opération de l’adjudant principal Abono Aroga, des brigadiers Abdoul Aziz et Noël Eyinga, ainsi que des préposés Steve Minkoulou et Kenedy Nyeakong.

Jean ADOUL

Interview avec le Commandant Mvondo Elanga

Le Commandant du groupement actif des douanes du secteur Littoral ll s’exprime sur l’opération de ce 10 février 2022.

«Les douanes camerounaises sont décidées à réduire la contrefaçon…. »

– Comment s’est déroulée l’opération ?

Dans le cadre de nos missions traditionnelles de protection de l’espace économique, et d’assistance aux différentes administrations que nous  avons été informés de l’existence d’un conteneur en dépotage dans la zone de Ndogbong, au lieu-dit Zachman plus précisément. Nous avons mené des patrouilles qui ont débouché, le 11 février 2022,  sur la découverte d’une usine clandestines de fabrication de faux produits cosmétiques. Il faut dire que nous disposions d’informations sur l’existence de cette unité clandestine, mais également de la réccurence de mouvements de véhicules suspects. Nous  avons effectué des patrouilles de jour comme de nuit pour traquer et démanteler ce réseau. Il s’en est suivi que la description indiquée dans les documents de douane ne réfletait pas les objets retrouvés sur place. Il est important  de relever que l’opération s’est déroulée dans les règles de l’art par nos équipes sur le terrain.

Que prévoit la suite de la procédure?

La suite de la procédure prévoit un transport du matériel et des objets retrouvés sur les lieux, puis engager des poursuites judiciaires contre la responsable de cet établissement clandestin que nous avons par ailleurs immédiatement scellé. C’est assez déplorable de constater que certains compatriotes se livrent à ce type d’activités nocives pour la santé des consommateurs mais aussi pour notre tissu économique.

– Ce coup de filet interpelle-t-il davantage les douanes camerounaises?

Pour ce qui concerne l’administration des douanes, le Directeur general des douanes camerounaises met un accent particulier sur la lutte contre la contrebande et la contrefaçon. Nous allons continuer à protéger l’espace économique et apporter notre assistance aux différentes administrations. À défaut de l’éradiquer complètement, nous allons réduire ces phénomènes à leur plus simple expression conformément aux instructions de notre haute hiérarchie. Pour les populations, nous appelons à l’extrême vigilance, car ces produits sont nocifs pour la santé, en plus de freiner l’activité économique nationale.

Recueillis par J.A

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