22 novembre 2024

Contrôle technique des véhicules: Bras de fer engagé entre le Ministre des transports et 20 promoteurs des sociétés agréées

Ces dernières ont décidé de revoir à la hausse leur prestation dès le 1er janvier 2022. En réaction, le membre du gouvernement juge la mesure contraire aux dispositions réglementaires en la matière.

«Modification unilatérale». Le Ministre des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, qualifie ainsi la mesure de surenchérissement des prix de la visite technique par les promoteurs des centres de contrôle technique automobile. Sa sortie réactionnaire fait suite à un curieux document inlassablement véhiculé dans les réseaux sociaux, confirmant une hausse de ce service. Un acte contraire aux dispositions réglementaires en la matière, fait observer le Ministre des transports dans un communiqué signé ce 21 décembre 2021, à l’attention du public, des usagers de ces centres, ainsi que de leurs promoteurs: «le Ministre des transports informe l’opinion publique en général, et les promoteurs des centres de contrôle technique automobile en particulier, suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’un document signé par ces derniers et indiquant une modification unilatérale des prix de la visite technique automobile, que cet acte constitue une violation de la réglementation en vigueur», mentionne Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe. Le document révélé par le Ministre des transports émane en effet de l’Association des sociétés agréées pour le contrôle technique des véhicules au Cameroun. 20 entreprises au total, signataires d’un instrumentum contenant la nouvelle mercuriale du contrôle technique des véhicules, à compter du 1er janvier 2022. 

Il s’agit des entreprises Autovision, Hydrac, Cates, Nic, Silicon Tech System, Vitech Sarl., Groupe Maghong, Ocdm & T, Prestech, Auto-Relax, Cemex Contrôles, Wci S.A, Cadcia Sarl., Dac, Ets. G. Josephine, Satellite Ngono, Auto Technique, Flisess, et Secoma Sarl. D’après ce groupement, tout contrôle technique d’un taxi ou d’un véhicule d’auto-école est à compter du 1er janvier 2022, évalué à un montant de 4100 FCFA HT (4890  FCFA TTC). L’utilisateur d’un véhicule Pick-up (poids inférieur à 3,5 tonnes) ou d’un véhicule utilitaire léger s’acquittera de la somme de 12.000 FCFA HT (14.310 FCFA TTC). Pour les véhicules de tourisme, l’Association des sociétés agréées pour le contrôle technique des véhicules au Cameroun appliquera désormais le tarif de 15.000 FCFA HT (17.887 FCFA TTC). 12.000 FCFA HT et 14.310 FCFA TTC, c’est la facture prévue pour la catégorie des mini-bus, alors que les détenteurs des grands bus et coaster devront débourser 15.000 FCFA HT (17.887 FCFA TTC). La catégorie des camions, tracteurs, semi-remorques, véhicules utilitaires lourds est alignée sur le nouveau tarif de 25.000 FCFA HT (29.812 FCFA TTC). Montant identique pour les «autres engins».

Cette hausse inattendue a en effet provoqué le tollé à l’endroit de plusieurs propriétaires et détenteurs de véhicules, obligés de s’acquitter de ces nouveaux frais, sous la menace d’un éventuel contrôle de routine des forces de l’ordre. Le rappel à l’ordre du Ministre des transports suffira-t-il à faire retomber la surenchère actuelle ? Ce, en dehors de toute sanctions face à la violation flagrante des dispositions pertinentes de l’article 8, alinéa 2, du cahier des charges régissant leur activité. Toutefois, le Ministre des transports invite les promoteurs des centres de contrôle technique automobile, «à surseoir à cette mesure», et à se conformer aux textes sectoriels en vigueur. Rassurant par ailleurs, l’opinion publique que «les prix de la visite technique, pratiqués à date, restent inchangés». À suivre.

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