(Ripostes,Olivier Ndicka). Dans un arrêté préfectoral signé ce 9 octobre 2024, Marie Syliac Mvogo a ordonné la fouille de tous les véhicules suspects. L’autorité a également instruit aux forces de l’ordre, l’identification et le filtrage des personnes dans ces quartiers à risque de la capitale économique.
C’est certainement une conséquence du climat d’insécurité ambiant dans la ville de Douala depuis quelques semaines. En effet, la capitale économique du Cameroun a connu une inquiétante vague d’agressions du fait des « microbes », bandes de jeunes délinquants qui volent, violentent et tuent.
Après les assauts de Bali et Bonapriso, ces derniers ont de nouveau fait irruption au quartier Cité des plamiers, suivant le même mode opératoire.
Le préfet du département du Wouri a signé ce 9 octobre 2024, un important arrêté portant création des postes fixes de contrôle mixte tenus par la police, dans certains quartiers de Douala. « Considérant les nécessités de maintien de l’ordre public », Marie Syliac Mvogo considère ces zones comme « principaux foyers criminogènes ».
L’administrateur y inclut également les lieux de distraction et de concentration humaine. Il s’agit du carrefour Yassa, Total Nkolbong, carrefour Ndokoti, Texaco aéroport, carrefour Pk 14, carrefour Bassong, Kotto immeuble, Lendi, carrefour Maetur, axe lourd Bepanda, rond point Deido, Shell New-Bell, terminus axe lourd, marché des fleurs, rond point Ndobo rail, carrefour Mutziig, rond point Bonassama et Kwassa Kwassa.
L’arrêté préfectoral fixe également les missions des postes fixes de contrôle mixte créés: « l’identification et le filtrage des personnes, la fouille systématique des véhicules suspects, la lutte contre le carburant frelaté et de contrebande, la lutte contre les substances psychotropes et hallucinogènes », décrit Marie Syliac Mvogo. Qui prévient par ailleurs: « toute personne qui essayerait de se soustraire auxdits contrôles sera interpelée er verra son engin roulant saisi et conduit en fourrière, sans préjudice des poursuites judiciaires prévues par la réglementation en vigueur ».
Notons que cet acte préfectoral vient se greffer à de précédentes mesures immédiatement instruites par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, au lendemain de l’attaque des microbes aux quartiers Bali et Bonapriso, le 20 septembre 2024. De sources policières, de dizaine d’arrestations ont été effectuées dans la ville, après des ratissages menées par les forces de l’ordre dans des quartiers considérés comme extrêmement dangereux.