19 mai 2024

Appui aux initiatives de développement local: l’Union européenne octroi 475.000 euros pour le financement d’un projet d’inclusion sociale à Dschang

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(Ripostes, Auguste Domo). Plus de 300.000 habitants, le Chef-lieu du Département de la Menoua, compte parmi les localités qui offrent une grande hospitalité aux déplacés internes qui ont fui les atrocités des affrontements entre l’armée Camerounaise et les groupes séparatistes dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest.

Depuis leur arrivée dans la ville de Dschang, les déplacés internes bénéficient de cette ville, d’un certain nombre d’appuis provenant de quelques organisations, parmi lesquelles, l’Association pour la Promotion du Développement local (Apdel).

Basée dans la ville de Dschang, cette dernière a, sur une période de trois (3) ans, mis en œuvre un projet de renforcement de l’inclusion et de protection des déplacés internes des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest Cameroun (Ripdi); et cela grâce au soutien financier de l’Union Européenne, qui lui a doté d’une enveloppe de 475.000 euros (311,596 millions de FCFA).

Ce projet qui tend vers la fin de son implémentation, a permis de manière générale, de faciliter l’inclusion sociale des déplacés internes dans la ville de Dschang, de créer des conditions favorables à un meilleur vivre, entre ces derniers et les populations, de favoriser l’insertion professionnelle de certains déplacés internes et personnes issues des populations hôtes. Ces deux catégories sociales ont pu bénéficier des financements qui leur ont permis de développer des activités génératrices de revenus, et de s’autonomiser en partie sur le plan financier et personnel.

La chefferie de 3ème degré du village Ngui, situé dans le Groupement Foréké dans la ville de Dschang, a été le premier arrêt de cette visite. Ici, la délégation de l’Union Européenne a pu rencontrer certains bénéficiaires du projet Ripdi (déplacés internes et personnes hôtes) avec qui, elle a eu un échange convivial, au cours duquel les bénéficiaires ont décrit aux hôtes du jour, sous la modération de Brice Nguevou, Coordonnateur de l’Apdel, comment elles ont utilisé les financements reçus de l’Apdel, pour créer des activités commerciales, et faciliter les conditions de cohabitation (pas toujours harmonieuses dans certains rares cas) entre les déplacés internes et les populations hôtes, et favoriser le contexte de départ des déplacés internes de leur zone d’habitation. Ces derniers en ont également profité pour présenter des doléances, notamment, la continuité du financement par l’Union Européenne, de leurs activités à travers l’Apdel, dont ils bénéficient aussi d’un suivi technique et psychologique.

Tel est le constat général fait ce jeudi 23 avril 2024, à l’issue de la tournée de l’Ambassadeur de l’Union Européenne pour le Cameroun et la Guinée Equatoriale, S.E. Jean-Marc Châtaigner, accompagné de ses collaborateurs, notamment de Jerome Pons, Chargé de la coopération de l’Union Européenne, et de Pepa Benitez, chargée de la jeunesse et de l’immigration.

Membres de la délégation de l’U.E

Le siège de l’Association « Horizon Jeune » a constitué le dernier point de cette visite. Les membres de la délégation ont pu prendre connaissance du projet Repair-café mis en œuvre par Horizon Jeune avec le soutien de l’Apdel. Ce projet a permis également aux déplacés internes et aux populations hôtes de se mutualiser pour créer des activités génératrices de revenus et en tirer des dividendes.

Séance de travail au siège de Horizon Jeune

«Cet après-midi, j’ai tenu à aller visiter des activités de soutien aux déplacés internes que l’Union Européenne soutient à travers l’Ong Apdel. Il est question de voir ce que nous faisons très concrètement, pour appuyer les déplacés qui viennent des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, qui sont victimes des conflits, et se réfugient à Dschang. Il fallait voir comment elles sont accueillies, dans quelles conditions elles vivent avec les populations hôtes et voir comment on peut les accompagner dans les projets économiques, dans des dimensions sociales, dans des projets de cohésion sociale, de voir comment renforcer ces liens de cohésion sociale. Je trouve que ce travail fait par des Camerounais est vraiment impressionnant. Ce qui est important, c’est de montrer que l’Union européenne, ce n’est pas que les organisations internationales, ce n’est pas que des expatriés, on appui des Camerounais, des jeunes camerounais qui travaille pour d’autres Camerounais», déclarait S.E. Jean-Marc Châtaigner, au terme de la visite.

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