21 novembre 2024

Force multinationale mixte (Fmm): le Tchad envisage le retrait de ses troupes

(Ripostes,Auguste Domo). C’est l’une des annonces fortes figurant dans un communiqué signé ce 3 novembre 2024, par le Directeur général de la communication de la Présidence de la République du Tchad, Hassan Abdelkerim Bouyebri. Le Président du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno, menace en effet, de quitter cette alliance militaire, constituée de cinq (5) pays, le Cameroun, le Tchad, le Bénin, le Nigéria et le Niger, et qui a pour mission principale, de lutter contre les groupes terroristes dans le bassin du Lac Tchad.

Pour cause, le Chef de l’Etat, s’offusque de «l’absence de la mutualisation des efforts, constatée, comme toujours sur le terrain», entre les pays membres. «Cette force créée dans l’optique de mettre en commun les efforts et les intelligences semble tomber dans la léthargie», déplore-t-il. La forte indignation du chef suprême des armées du Tchad, découle d’une récente attaque des membres de la secte islamique Boko Haram, dans le bassin du Lac Tchad, qui a causé de nombreuses pertes en vies humaines dans les rangs des forces armées Tchadiennes en position à Barkaram aux confins du Lac Tchad. Au moins 40 morts, selon des sources non-officielles.

Suite à cette attaque survenue ce 27 octobre 2024, Mahamat Idriss Deby s’est rapidement rendu dans la zone, afin d’apporter du réconfort à ses troupes et de mieux organiser la riposte qui permettra de traquer les assaillants jusqu’à leur dernier retranchement. «Après avoir constaté de visu l’ampleur des dégâts, enterré ses frères d’armes, tombés en défendant la mère-patrie et instruit une prise en charge rapide et optimale des blessés, le Chef de l’Etat s’est installé dans un centre de commandement de proximité, pour conduire personnellement la riposte», peut-on lire dans le communiqué.

Ce séjour du chef des armées a un triple objectif. Notamment, mettre en marche l’opération « Haskanité », qui vise à traquer les assaillants dans leurs cachettes, venger les martyrs, mettre hors d’état de les résidus de la secte Boko Haram, de mieux restructurer les dispositifs des forces de défense et de sécurité par le biais du renforcement de leurs moyens de renseignement, de logistique, de mobilité et de communication, dans le but de préparer une riposte à la hauteur des moyens utilisés par les assaillants. Et aussi, de mieux sécuriser les frontières du pays, de protéger efficacement les concitoyens et éviter une autre tragédie comme celle du 27 octobre dernier.

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